Titre de transport unique : avancée pour les usagers ou diversion face au démantèlement du service public ferroviaire ?
Le dogmatisme néo-libéral étant aux commandes, rien ne doit faire obstacle à la vente à la découpe de l’établissement SNCF. Ce qui n’entre pas dans le moule est sacrifié.
Ainsi de la ligne Caen-Tours… Elle a l’outrecuidance de traverser trois régions politiques sans desservir de vraie métropole. Un état de fait qui cadre mal avec la division de plus en plus étanche entre TER, TGV, Intercités….
Sur cet axe où circulèrent jadis des turbotrains, on assiste donc à une dégradation constante du matériel. La fiabilité souvent aléatoire. Et, régionalisation oblige, le changement au Mans est désormais obligatoire. De plus, si les performances sont correctes en partie nord, il faut au moins une heure pour Le Mans-Tours (75km par la route !). Vinci, gestionnaire de l’autoroute parallèle, se frotte les mains de cette situation. Les défenseurs du climat se réjouissent moins !
Si l’attitude soumise des régions frôle la complicité, l’Etat est en premier lieu comptable de cette désastreuse situation. Au mépris de toutes les règles (sans parler des discours et des engagements), il a littéralement abandonné cet itinéraire. Voilà ce qu’au-delà des changements politiques, un ministre des transports devrait assumer. Ce n’est pas le cas de M. Vergriete. En conférence de presse le 23 mai, il a annoncé avoir choisi l’axe Caen Tours pour l’expérimentation nationale d’un Titre de Transport Unique valable aussi sur le transport urbain. Il fallait oser !
Un adhérent manceau de la Convergence Nationale Rail