Quand Monsieur Pépy parle du train…

Enfin, nous voilà rassurés : M. Guillaume Pépy, président de la SNCF, parle d'autre chose que de développement à l'international et de promotion de l'autocar, il se souvient des chemins de fer français ! Il parle même de leviers de conquête, fort bien.

Malheureusement, les motifs de satisfaction s'arrêtent là, et nous ne sommes en fait pas du tout rassurés : la conquête envisagée repose sur un système ferroviaire à deux vitesses (et encore, il ne s'agit là que de la grande vitesse), fracturé entre une offre "haut de gamme" très onéreuse et une offre "à bas coût". Rien à voir avec le développement équilibré d'un réseau ferroviaire dense et maillé, accessible à tous, où le service public, la coopération et la souplesse d'utilisation (qui suppose que tous les trains d'une même ligne soient accessibles dans les mêmes conditions) constituent des principes directeurs, comme le préconise la Convergence Nationale Rail.