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La nostalgie des buffets de gare

Nous vous recommandons ce petit ouvrage que Benoît Duteurtre[1], usager fidèle du chemin de fer, consacre à la déshumanisation, sous prétexte de modernisme[2] de notre Service public Ferroviaire.

(Voir couverture et 4ème de couverture ci-dessous)

 

Certes tous les aspects de  la problématique ferroviaire française ne sont pas abordés (sinon nous n’aurions pas besoin d’organiser nos Assises du Ferroviaire Public que nous vous présenterons dans un très prochain article !) mais c’est déjà une très bonne approche du problème à l’heure où les drones sont censés « vérifier » (!!) les voies ferrées et les « logiciels de faciès » reconnaître les dangereux terroristes que nous sommes !

 

« Plus que de nostalgie (mais B. Duteurtre s’explique du titre en fin d’ouvrage … et nous sommes fiers de savoir qu’il ne va pas à reculons comme le font ceux qui nous accusent d’immobilisme !!) c’est d’un état de la déliquescence dans laquelle les pouvoirs publics ont plongé (en s’appuyant sur un certain M. Pepy qui n’aime pas le train !) le ferroviaire français, l’un des fleurons de notre économie et de notre civilisation. C’est toujours exact, bien documenté, et ce qui ne gâche rien, bien au contraire, bien écrit, comme d’habitude chez l’auteur. À recommander à tous ceux qui aiment réellement le train… et aussi à tous ceux qui devraient l’aimer, à commencer par M. Pepy et les ministres concernés. »

 

Citation (pages 97-98) :

« Au sein de l’Union européenne, la libéralisation des services représente un but obstiné. Bien qu’il ne réponde à aucun choix réellement démocratique, la France a résolu de s’y soumettre. Mais notre classe dirigeante, acquise à cet objectif, entend simultanément se présenter en défenseur de certaines institutions auxquelles les citoyens semblent toujours attachés. C’est pourquoi la puissance publique a pris l’habitude de pratiquer ce double langage qui consiste, d’une part, à réaffirmer son attachement au secteur public : la SNCF, la poste, la santé ; mais simultanément à le réformer de l’intérieur, de telle façon qu’il s’aligne sur les normes de l’entreprise privée.

Au sommet, le discours de l’État célèbre continuellement les valeurs de citoyenneté, solidarité, république. Sur le terrain, l’action suit imperturbablement les objectifs de réduction des dépenses, de segmentation et de démantèlement des services.»

 

 

 


[1] Romancier, essayiste et critique musical français ; prix Médicis en 2001.

[2] « Le modernisme est un système de complaisance » (Charles Péguy)

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