Questions écrites de la CNR pour le Conseil Consultatif des Consommateurs de SNCF Voyageurs du 8 avril 2022
1) Mardi 22/02/2022, des voyageurs devant emprunter le train INTERCITES n° 4659 se sont vus autoriser en gare de NARBONNE à prendre le TER n° 87 65 42 par les Directions locales de la SNCF, suite au retard de 1h30 qui affectait la circulation de l’INTERCITES susvisé. Ces voyageurs ont été contrôlés à plusieurs reprises sur le parcours sans que cela ne pose problème.
A l’arrivée en Gare de MARSEILLE St CHARLES, une haie de contrôleurs et de forces de Police les attendaient pour les contrôler et les verbaliser d’un montant de 140 euros, sous prétexte qu’ils n’avaient pas à se trouver dans un TER avec un titre de Transport INTERCITES !
Comment la Direction de SNCF Voyageurs explique-t-elle ce dysfonctionnement inacceptable ?
Nous demandons le remboursement à ces voyageurs de la verbalisation qu’ils se vont vus infliger injustement et le versement de compensations pour le préjudice subi.
2) Mardi 11 Janvier 2022 à 18h30 a eu lieu une violente agression entre usagers à la descente d’un train en gare de MARCHEPRIME sur la ligne ferroviaire BORDEAUX-ARCACHON. Le conducteur s’est retrouvé seul à gérer cette situation en portant assistance à la personne agressée. Une autre personne blessée a été retrouvée dans les voies devant la tête du train , engageant la voie adjacente.
– Pour quelles raisons la SNCF n’a pris aucune disposition, ni n’a souhaité communiquer, ni informer qui que ce soit à la suite de cet événement grave !?
– Afin d’assurer une meilleure qualité de service et renforcer la sécurité/sécurisation des voyageurs et des circulations, nous demandons la présence de contrôleurs dans tous les trains.
3) Pour une personne qui effectue un trajet sur deux régions différentes, il n’est pas possible d’acheter un billet de bout en bout. A titre d’exemple pour aller d’Alençon à Rosporden en Bretagne, le guichet ne peut délivrer qu’un billet que d’Alençon à Quimper, sauf qu’à l’arrivée le guichet est fermé et la personne n’a pas de carte de bleue sous peine de rater le train.
Pourquoi les usagers de bonne foi qui n’ont pas pu prendre un billet se trouvent-ils obligés d’acquitter un billet tarif de bord avec une majoration ? Exemple pour un billet de 5€, le prix du billet minimal est de 10€, si la personne ne peut s’acquitter de la somme, elle est taxée de 100€ : 50€ d’amende pour l’impossibilité de payer et 50 € de frais de dossier. Exemple rencontré par un adolescent sur la ligne Argentan Granville pour un trajet de 25Km entre Flers et Briouze à 4€ , DBR (distributeur de billet régional) en panne.
4) Concernant les remboursements, il est précisé qu’on peut être remboursé jusqu’au départ ou la veille mais lorsque les guichets sont fermés les samedis, dimanches et jours de fête pour un départ le lundi par exemple, impossible de se faire rembourser pour ceux qui n’ont pas pu acheter sur internet, d’où une perte d’argent ou l’obligation de faire 50 km et plus pour aller dans une grande gare pour avoir un remboursement etc….
Que fait la SNCF des recommandations de la défenseure des droits en termes d’accès au train pour ceux privés de carte bleue ou frappés d’illectronisme quand ce n’est pas les deux à la fois ?
Au sud de la Normandie, des guichets ont été fermés notamment dans deux gares : Villedieu les poêles et Avranches dans le 50 , il avait été mis en place une vente de billets SNCF dans les syndicats d’initiative. La vente a été fermée et n’existe plus, les usagers sont obligés au minimum de faire entre 25 et 50 km pour acheter un billet pour le sud manche soit Granville ou Vire. Cette situation accompagne la désertification et prive les personnes les plus fragiles du droit de voyager.