Communiqué du comité de vigilance pour les services publics de Haute-Saône
Les usagères et usagers des transports ferroviaires sollicitent régulièrement le CV 70-Comité de Vigilance pour le maintien de Services publics de proximité en Haute Saône pour dénoncer les nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés :
– Réduction drastique des horaires d'ouverture des guichets quand ils ne sont pas tout simplement fermés (Luxeuil). Plus absurde encore : une convention a été récemment signée entre la SNCF et la confédération des buralistes pour que les voyageurs achètent leur billet de train au bureau de tabac.
– Places de parkings insuffisantes, surtout que le dossier d'agrandissement luron semble au point mort.
– Personnels en nombre insuffisant tant à quai que dans les trains et surtout démunis pour répondre à des demandes immédiates ou à des questions sur l'avenir de telle ou telle ligne.
– Manque d'information sur les transferts, sur les navettes de la gare TGV etc.
– Régularité devenue très aléatoire.
– Incertitudes concernant des lignes comme celle pour Épinal.
– Horaires du matin pour Paris et du soir pour Belfort-Mulhouse inadaptés.
– Plus de train de nuit.
– Suppression des transports de groupe (des enseignants voulant bénéficier pour leurs élèves d'un passage pour Paris depuis Lure ont été obligés de payer le prix fort ou de prendre un bus).
– Politique des prix très obscure, tarifs souvent trop chers et différents suivants le lieu d'achat.
– Suppression du système de réservation des ses places, ce qui occasionne des trains parfois plus que bondés.
Mépris, négligence, mauvaise volonté ? On voudrait justifier la privatisation qu'on ne s'y prendrait pas autrement…
La nébuleuse qu'est devenue le transport public (entre État et Régions, entre diverses compagnies gestionnaires…) laisse s'en aller le service public. Malgré ici ou là quelques bonnes initiatives – reconnaissons le – sur Delle ou pour certains tarifs, l'ensemble craque de partout. « Quand tout sera passé au privé, on sera privé de tout » dit l'adage.
Pour une société équitable, démocratique, soucieuse de l'environnement ce sont les besoins des voyageurs qui sont prioritaires en particulier ceux des plus précaires, pas la recherche d'économies à tout prix ni l’ouverture à la concurrence pour des bénéfices particuliers.
C'est ce que défend et défendra toujours le Comité de vigilance pour le maintien des service publics de proximité 70.
Lure le 25 novembre 2019 – Le CA du CV70