Analyse et point d’étape de la rénovation de la ligne Nantes-Bordeaux

Les travaux de rénovation de la ligne SNCF entre La Roche et La Rochelle sont engagés

  Le lancement des études pour cette rénovation date de 2010. Après de multiples études, les collectivités concernées par la desserte Nantes/Bordeaux ont décidé – sur recommandation de Bruno Retailleau – de choisir le scénario le moins attractif pour développer le transport ferroviaire (voyageurs et fret), soit la rénovation d’une seule voie pour 138 millions d’€.
  Lors du COPIL du 11/10/19, les élus ont décidé à l’unanimité d’accepter la rallonge de 14 millions d’€ exigée par COLAS (groupe BOUYGUES) qui a remporté l’appel d’offres.
  La carrière KLEBER MOREAU (groupe VINCI) de la Meilleraie-Tillay fournira le ballast (237 000 tonnes soit 9500 camions) alors que cette carrière est embranchée, mais ne peut utiliser la ligne SNCF La Roche/Bressuire compte tenu de sa vétusté.
  Les élus ont donc accepté le schéma de SNCF Réseau et du gouvernement de réduire à une seule voie de 103 km, la section La Roche/La Rochelle avec 2 points de croisement (Luçon et Marans) qui seront télécommandés depuis La Roche.
  Sans broncher, les élus ont « avalé » la promesse que la 2ème voie pourrait être financée après 2030.
  Les travaux démarrent le 6 janvier 2020 avec fermeture de la ligne et des bus remplaceront les trains entre Nantes et La Rochelle avec une correspondance par train pour Bordeaux.
  La 2ème voie sera démontée en premier et servira de piste d’accès à partir des passages à niveau pour la livraison du ballast et des traverses.
  La date de réouverture de la ligne est programmée au 29 mai 2021 à condition que les travaux (effectués par des sous-traitants) soient correctement réalisés (ce qui n’est pas assuré, comme sur Saintes/Niort/La Rochelle récemment).
  La Cour des Comptes qui vient de s’illustrer une nouvelle fois contre les cheminots avec leur soi-disant privilège (statut) ferait bien de s’intéresser aux multinationales Bouygues et Vinci et leurs multiples filiales et actionnaires qui se partagent les marchés du ferroviaire. Le service public SNCF aurait tout à y gagner, mais ne rêvons pas.
  Ne perdons pas de vue que le gouvernement impose l’ouverture à la concurrence pour cette ligne à partir de 2022. Les filiales de Vinci et Bouygues pourront ainsi exploiter les intercités Nantes/Bordeaux sur une ligne neuve et avec des trains modernes.
  Pour autant, le désert ferroviaire dans le Sud-Vendée subsistera malgré notre participation au financement. Ni la Région, ni le Département n’envisagent d’aménager une halte voyageurs à Velluire pour assurer la desserte des trains régionaux.
  Mettons à profit la campagne électorale des municipales pour imposer une desserte de qualité vers la Sous- Préfecture du Sud-Vendée à la hauteur des 152 millions d’€ investis.

Jean-Paul JUILLET, président de l'AUT85 (collectif adhérent de la CNR).

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