À propos de la réouverture de la voie ferrée La Roche-sur-Yon/La Rochelle
Réouverture de la voie ferrée La Roche-sur-Yon/La Rochelle : une demi-victoire pour les usagers, poursuivons la lutte pour une modernisation complète de la ligne Nantes/Bordeaux !
Après plus d’un an de fermeture totale pour travaux, la voie ferrée entre La Roche-sur-Yon et La Rochelle, maillon de la ligne de Nantes à Bordeaux, a rouvert le 31 juillet dernier : on ne peut que se réjouir de cette excellente nouvelle. Et ce d’autant que les voyageurs se sont montrés au rendez-vous. Une des deux voies de circulation a été entièrement refaite et la signalisation a été modernisée. Les trois allers-retours quotidiens du Train d’Équilibre du Territoire sont enfin revenus, et un quatrième est prévu à partir de décembre prochain. Sans bouder notre satisfaction face à ce retour indispensable du rail au sud-Vendée, dû pour l’essentiel à la mobilisation des usagers et des cheminots, qui a permis également de conserver de pourtant trop peu nombreux guichets, nous ne devons pas occulter le chemin qui reste à accomplir ni les causes, qui perdurent, de l’abandon de cette ligne ferroviaire pendant des années, comme de nombreuses autres. La direction de la SNCF, aux ordres des gouvernements successifs, appliquant eux-mêmes les directives européennes libérales, ne cesse de brader le rail public au profit du privé et de la route ou de l’aviation « low cost ».
Rappelons que la mise en service de trains neufs depuis quelques années sur cette ligne, et sa réfection, étaient explicitement destinés à préparer l’ouverture à la concurrence… Mais il n’est pas besoin pour assurer un service de qualité de faire appel à Transdev, Veolia ou tout autre rapace à l’affût du profit.
Rappelons également que, derrière les communiqués triomphalistes de la SNCF, la ligne La Roche-sur-Yon/La Rochelle ne fait que retrouver ses performances des années 1970, et que la voie se dégrade de façon inquiétante sur plusieurs sections plus au sud de la ligne Nantes/Bordeaux. Nous devons poursuivre notre mobilisation constante pour la reconstruction de la deuxième voie entre La Roche et La Rochelle, et pour une rénovation complète de la ligne entre Nantes et Bordeaux, avec à terme son électrification complète. Cela profiterait également au fret. Nous devons nous battre aussi pour une grille TER étoffée entre Nantes et la Rochelle, avec le retour d’arrêts intermédiaires au-delà de Luçon entre La Roche et la Rochelle. Tout cela sera bon pour la planète, pour l’économie, pour la population.
Jean-Paul Juillet, militant de l’AUT 85 (Association des Usagers des Transports de Vendée),
collectif membre de la CNR.
Merci pour cet article objectif… usager regulier de cette ligne je mesure le décalage entre le triomphalisme des pouvoirs publics et la réalité. Ainsi la section au sud de Saintes ( aprés la bifurcation d’Angoulême) et Jonzac se parcourt de nouveau au pas… le gain gagné plus au nord est en train de se perdre plus au sud où rien ne bouge. Les régions PDL et NA se tournent le dos dans un match droite gauche d’un autre temps… et on attend les financements Etat… la voie unique La Roche sur yon la Rochelle est jouable mais elle manque d’un évitement plus au nord ( Champ Saint-Pére) Ansi lorqu’un train est en retard celui de Lucon et Marans ne permettent pas toujours le croisement. En février notre train parti avec un léger retard de Nantes (10 mn), bloqué à Clisson par un tram -train(!) a été bloqué à la Roche presque 45 mn. A Bordeaux la SNCF n’a pas mis en place de correspondance… résultat Nantes 16.00 Lourdes le lendemain 11.45…20 heures pour Nantes les Pyrénées…ah oui on peut parader !
Merci pour votre message. Notons toutefois que la voie unique sur la section La Roche-sur-Yon/La Rochelle pose des problèmes structurels (qu’un évitement supplémentaire ne résoudrait pas complètement) et entravent à terme le développement de la ligne, qui devrait compter beaucoup plus de trains de voyageurs (longue distance et TER), ainsi que de marchandises. Nous pensons donc qu’il ne faut pas baisser la garde à ce niveau et lutter pour la réouverture complète des deux voies. Mais bien sûr c’est hélas loin d’être le seul problème sur cette ligne, l’état de la voie au sud de Saintes étant en effet préoccupant.