Les cars Macron, ça ne “marche” pas !

Paris, le 16 novembre 2016

COMMUNIQUÉ

 

Les cars Macron, ça ne « marche » pas !

 

Dans L’homme qui rit (1869 !), Victor Hugo fait dire à son héros Gwynplaine, rendu infirme par la cupidité des hommes, riches et moins riches : « C’est l’enfer des pauvres qui fait le paradis des riches ».

Pauvre Victor Hugo qui peut se retourner dans sa tombe au constat de l’appétence de nos gouvernants à construire prisons et « centres de rétention » (sic), et à celui du fait que, 147 ans plus tard, l’on construit toujours le paradis des riches sur l’enfer des pauvres.

Pour permettre l’avènement des nouveaux millionnaires dont il souhaitait s’entourer pour satisfaire ses ambitions personnelles, M. Macron a inventé les « autocars pour les pauvres », mis en place grâce aux manœuvres antidémocratiques du gouvernement.

Comme on ne fait jamais de profit que sur les « pauvres », les ambitions capitalistiques se sont vite manifestées à travers les Mégabus, Isilines, Flexibus… et bien sûr Ouibus, la direction de la SNCF ne rêvant de ruiner le trafic ferroviaire pour mieux justifier la disparition du chemin de fer public.

Objectif en partie atteint : les cars Macron, en dépit de leur fonctionnement aléatoire,  ont mordu sur le trafic ferroviaire que l’incurie gouvernementale se charge par ailleurs de mettre à mal.

Au prix de quels artifices, que nous avions d’ailleurs pressentis et dénoncés en leur temps ?

Au prix d’artifices financiers (en particulier le recours effréné à la sous-traitance) porteurs de leur autodestruction.  Ainsi, aux dépens des finances publiques, l’entreprise SNCF largement déficitaire d’abord dans l’exploitation de ses ID-Bus puis de ses Ouibus, a-t-elle tenté de renflouer en puisant des dizaines, des centaines de millions d’euros dans les caisses et cela au détriment du ferroviaire.

Au prix de l’exploitation effrénée des travailleurs. Le dumping social pratiqué en Allemagne sur les chauffeurs de bus (au fait… la Deutsche Bahn abandonne la plupart de ses services de cars !) s’est propagé en France, passant des chauffeurs de poids lourds aux chauffeurs d’autocars. D’où les mouvements sociaux de protestation de la profession, comme ceux des salariés de Mégabus que nous soutenons.

Déjà, dans une belle logique capitaliste, les entreprises autocaristes se dévorent entre elles. Pour que quelques actionnaires puissent s’empiffrer afin de mieux suivre M. Macron dans sa « marche », les salariés licenciés font les frais de cette « réorganisation de la profession », formule hypocrite pour dire que le paradis des riches se construit une fois de plus sur l’enfer des pauvres.

Non ! Démocratiquement, socialement, écologiquement, financièrement, humainement surtout, les cars Macron, ça ne « marche » pas.

Le Bureau de Convergence Nationale Rail

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